Archives de Catégorie: hip hop

Zhorik – Eto Zhorik

Je ne croyais pas possible de voir un jour s’élever un jeune rappeur digne du nanar de Mini Daddy, le « nino mas bonito ». C’était sans compter sur l’infini créativité et l’incroyable ressource des gens de l’est.

Sel – Kiemas

Voici du hip hop lituanien old school. Comme dans toutes les bonnes soupes rap d’antan, on a droit à de beaux moments de chorégraphie. Remarquez le joli pendentif Volkswagen au cou du leader.

Merci à Phpache pour cette découverte !

Cortex – Révolutionnaire

Dernièrement, nous ajoutions à notre répertoire nanar un clip de Morsay. L’artiste a bien mérité sa place ici aux côtés des champions du pire, tant ses innovations nanardes sont constantes. Aujourd’hui, focus sur l’un de ses compères, lui aussi issu de la fine fleur du rap français contemporain, vaguement connu des médias pour avoir été convoqué au tribunal pour avoir insulté dans l’un de ses nombreux clashs vidéos sur Youtube la femme politique Marine Le Pen. Les vidéos de Cortex, c’est un peu comme la série des « Martine » au rayon enfant : on l’observe dans toutes les situations, au coeur d’incroyables aventures, par exemple ; Cortex prend son petit déjeuner, Cortex sort de garde à vue ou encore Cortex donne 100 euros à un SDF. Nous vous laissons rechercher ces pépites sur Youtube si vous ne les connaissez pas, le sketch involontaire n’était pas l’objet de ce site. Mais fort heureusement, Cortex excelle également dans le nanar musical. Avec « Révolutionnaire », il nous immerge dans son univers pendant neuf longues minutes, dans un style très morsayen (les deux peuvent faire école), en nous présentant un règlement de compte contre des skinheads pas franchement crédible et des wiseguys du ghetto dans une salle de muscu qui prennent l’apéro dans des gobelets en plastique.

Cortex a la particularité de rechercher très longuement ses mots et de bégayer lors de ses interventions youtubesques. Ce qui est drôle ici, c’est qu’il ne prend pas la peine de travailler sa diction pour son vidéoclip (ce qui est quand même le comble pour un rappeur, aussi analphabète soit-il).

MissV ft Phantom – Diva Attitude

Attention, attaque mammaire ! Âmes sensibles, s’abstenir. dans ce clip de hip hop hollandais, la gangsta-MC Miss V, son crew et son bonnet F nous éblouissent. Généreuses, élégantes, ces rappeuses se déhanchent sans ménagement dans des costumes qui ne sont pas sans rappeler ceux arborés par celles qui arpentent les trottoirs des grandes villes d’Europe une fois la nuit tombée.

Morsay – Toi mon frère

Morsay est une personnalité bien connue des amateurs de ridicule absolu. Ami du non moins célèbre Cortex, ce rappeur des puces de Clignancourt (Cli-Cli, pour les intimes), fondateur du collectif « Truand 2 la galère », constitue tout à la fois un nanar musical, un nanar filmique et un nanar anthropologique. Il s’est fait connaitre fin des années 2000 par ses clashs vidéos avec l’internaute Vinceneil, bien connus des Noëlistes et autres glandeurs du web. Depuis, il a étoffé son CV de petites perles de vidéoclips faisant honneur au rap-nanar français, comme par exemple le titre « On s’en bat les couilles », œuvre qui figure comme la promesse d’émergence d’un nouveau chantre du génie poétique français. En 2011, il annonce la sortie d’un film, « La vengeance » ; s’ensuit des péripéties rocambolesques où Morsay raconte être censurés par les illuminatis, les ministres et Marine Le Pen, dans une paranoïa complotiste chronique qui lui fera perdre plusieurs fois son légendaire sang froid face caméra. Les éclairs de génie de Morsay, tous disponibles sur Youtube, se comptent par centaines, peuvent vous tenir en haleine pendant des heures, des jours, des semaines.

Mais ne nous égarons pas. Nous voulons ici rendre hommage à l’artiste plutôt qu’à l’homme à buzzs. Nous avons longtemps hésité devant tant d’excellence avant de nous décider à faire valoir une réalisation particulière, dans la riche clipographie de Morsay. C’est chose faite aujourd’hui avec « Toi mon frère », longue réalisation de 7 minutes, généreuse, scénarisée, progressive, comme on les aime. Morsay intervient surtout en fin de clip (à partir de la 4e minute) sur une partie chantée où l’on découvre tous ses talents de parolier et de mélomane. Des élans de dyslexie phénoménaux, teintés de pulsions nationalistes algériennes, que vous n’êtes pas prêts d’oublier.

« J’vais tous les menacer, leur mettre un calibre entre leur nez » (04:36)

« J’vois louche quand j’lis ma feuille, j’sais plus lire, je deviens trop fou » (06:39)

Un clip conclu en beauté sur le pénible démarrage d’une Audi au bord de la cale.